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Quelles solutions pour lutter contre la myopie ?

Alors que 50 % de la population pourrait être atteinte de myopie d’ici 2050, de plus en plus de solutions permettent de retrouver une bonne vue.
Laurent Leininger, chirurgien ophtalmologiste à l’Institut Sourdille-Atlantique de Nantes, nous les détaille.

Si l’hérédité explique en grande partie les cas de myopie, l’usage des écrans fait exploser le nombre de personnes atteintes de ce trouble de la vision de loin.
En cause, « l’effort de mise au point qui est fait lorsqu’on regarde les écrans, modifiant les paramètres de l’oeil et engendrant ainsi de la myopie », analyse le Dr Laurent Leininger, chirurgien ophtalmologiste à l’Institut Sourdille-Atlantique de Nantes.

Heureusement pour nos yeux, plusieurs solutions permettent de freiner voire de supprimer la myopie.

Un bilan préopératoire est nécessaire avant la chirurgie réfractive, afin de vérifier les contre-indications. Deposit photos

Un bilan préopératoire est nécessaire avant la chirurgie réfractive, afin de vérifier les contre-indications. Deposit photos

Lunettes, lentilles et collyres
« La première chose à faire pour lutter contre la myopie, c’est de limiter l’usage des écrans », explique Laurent Leininger.
« Surtout, il faut éviter que les enfants soient collés aux écrans, il faut respecter une certaine distance. Car plus on est près de l’écran, plus on va augmenter la myopie », observe le chirurgien.
Et une fois que la myopie se manifeste, « en général à l’école, quand l’élève se rend compte qu’il ne peut plus voir le tableau », l’évolution se poursuit « en moyenne sur dix, voire quinze ans ».

Alors, plusieurs solutions permettent de freiner le problème. C’est notamment le cas de verres spéciaux, développés depuis peu, qui empêchent la progression de la myopie. « Mais cela ne permet pas de freiner à 100 % le trouble. En moyenne, on est plus autour de 35 à 45 % », explique le spécialiste.
À savoir que ces verres ne sont pas plus pris en charge par la Sécurité sociale que des verres classiques.

Autre méthode, celle de l’orthokératologie, qui « consiste à porter des lentilles de contact particulières, uniquement la nuit ».
Au réveil, la myopie disparaît comme par magie. « Mais dès qu’on ne met plus les lentilles, la myopie reprend : elle n’est pas supprimée », avertit Laurent Leininger.
« L’autre problème, c’est qu’il est très difficile, voire impossible de faire porter des lentilles aux jeunes enfants. »

Un collyre offre aussi de bons résultats, « mais il est peu utilisé car il dilate les pupilles, et ce n’est donc pas pratique d’utilisation ».
Enfin, pour ceux qui souhaitent se débarrasser définitivement de la myopie, la chirurgie réfractive est une possibilité. « Il s’agit de modifier la courbure de la cornée à l’aide d’un laser pour supprimer la myopie», explique l’ophtalmologiste.
« Pour être opéré, il faut que le patient soit majeur, qu’il ait une myopie stabilisée depuis deux ou trois ans, et qu’il ne présente aucune contre-indication. »
Peu de risques Pour ceux qui pourraient avoir quelques craintes, « l’intervention est en fait peu risquée, les résultats sont très performants », assure Laurent
Leininger.
« 95 à 98 % des patients récupèrent une vision sans correction. Et même si le résultat n’est pas à la hauteur de ce qu’on souhaitait initialement, il est possible de réaliser des retouches. »
Toutefois, seules les mutuelles prennent en charge une partie de l’opération.

Consulter l’article d’origine au format PDF : Article Télégramme Mars 2022 sur la myopie

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