Les risques / limites de récupération
1) Insuffisance d’adhérence
– Adhérence incompète initiale :
Il est assez fréquent que les bords périphériques du greffon ne soient pas d’emblée totalement adhérents à votre cornée-hôte, bien que le centre le soit.
La cicatrisation spontanée permettra le plus souvent à l’adhérence de se faire toute seule ; mais dans 10 à 20% des cas, il faudra « forcer l’adhérence » en ré-injectant une bulle d’air (sous anesthésie locale, avec une hospitalisation de quelques heures).
Le résultat final ne sera en aucun cas compromis.
– Absence totale d’adhérence initiale :
C’est un cas rare (1 à 3% des cas), qui nécessitera de refaire une nouvelle greffe avec un nouveau greffon (comme s’il s’agissait d’un rejet aigu précoce).
2) Rejet tardif
Cela est rare (3 à 5% des cas) et peut survenir des années après une opération réussie.
Il faudra toujours garder à l’esprit que la greffe est issue d’un donneur, qui n’a pas les mêmes marqueurs immunologiques que le receveur.
Ainsi, une surveillance annuelle est nécessaire.
3) Limites de récupération
Des caractéristiques particulières peuvent empêcher la bonne réalisation de la technique de DMEK. Dans la plupart des cas, on les dépiste en consultation AVANT l’opération, et de façon très rare, au moment de l’opération. S’il est jugé prudent de ne pas opérer avec la technique DMEK, un autre type d’intervention sera discuté (greffe transfixiante ou greffe lamellaire postérieure automatisée = DSAEK plus épaisse que la DMEK).
De même, selon l’importance de l’œdème pré-opératoire de la cornée malade et selon l’origine de la maladie de cornée (pronostic moins bon pour les causes inflammatoires et toxiques) , les résultats peuvent être moins favorables que pour les cas les plus courants.